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Les Nébuleuses de Nasser Soumi

Zéna Zalzal

Publié le 20/07/2011 dans L'Orient le Jour

« Nebula », terme latin qui signifie nébuleuse et désigne, en astronomie, un nuage immense et dense formé de gaz et de poussières interstellaires. Dans son sens figuré, il qualifierait un ensemble diffus.

Né en Palestine en 1948, Nasser Soumi vit depuis 1980 à Paris, où il est diplômé de l’École nationale des beaux-arts. Pratiquant l’art de la performance et de l’installation, il est revenu dernièrement à la pure peinture à travers une série de toiles élaborées avec des pigments naturels et de l’acrylique sur panneaux de bois. Et réunies sous l’intitulé «Nebula».

Une peinture à l’expressionnisme abstrait, qui rappelle les drippings et les pourings de Pollok, à travers laquelle Nasser Soumi s’interroge sur sa «place au sein de l’immensité de l’univers», comme l’indique la brève note d’intention qui accompagne son exposition à la galerie Agial.

Une peinture tout en éclatements et en jaillissements de touches de «couleurs cosmiques»: brun, noir, blanc, ocre, ou encore des pointes de rouille...

C’est guidé par son intuition que Nasser Soumi dit avoir réalisé cette série dans laquelle il essaye de traduire picturalement sa propre appréhension de l’univers. Laquelle semble rejoindre l’affirmation du célèbre astrophysicien Hubert Reeves selon qui «nous ne sommes que poussière d’étoiles».

Si certaines oeuvres expriment, en effet, une certaine énergie et distillent quelque chose qui évoque des vibrations humaines aspirées par les puits de lumière ou les trous noirs de l’univers interstellaire, d’autres, par contre, paraissent tout simplement nébuleuses!

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